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Photography by Christine Kahane, 2010
TOUR DE FRANCE
SPECTACULAR
TOUR DE FRANCE BOOK
2009
COMPTE-RENDU SUR LE TOUR DE FRANCE 2010
La course cycliste professionnelle la plus difficile et spectaculaire au monde
Photos: Christine Kahane
Cette année nous avons rejoint le Tour de France assez tard du fait d’obligations familiales.
Vendredi 16 juillet: Causse Comtal (entre Mende et Rodez)
Nous sommes arrivés à Rodez, chef-lieu du département de l’Aveyron, vendredi 16 juillet. Rodez est une ville intéressante avec sa fameuse cathédrale de style gothique. Ce jour là, l’arrivée d’étape avait lieu à Mende et se terminait par la montée baptisée du nom de Laurent Jalabert, à une centaine de kilomètres par des petites routes de campagne de Rodez où étaient logées la plupart des équipes.
L’étape se terminait à 17h30 et vers 18h nous étions déjà à l’hôtel des coureurs, situé en dehors de la ville dans un environnement très verdoyant. Il nous a fallu patienter jusqu’à 19h30 pour voir arriver les premiers coureurs.
Six équipes étaient hébergées dans le même hôtel et le jour suivant, dans le journal local, nous avons appris que la patronne avait été dépassée par les événements : les repas à servir à toute heure, les régimes spéciaux des coureurs, des casseroles et poëles à mettre à disposition des cuisiniers attitrés des équipes, un énorme supplément de serviettes et des espaces à mettre à disposition des soigneurs, un surnombre de places de parkings pour les bus, camions et voitures des six équipes, et j’en passe ! De quoi faire perdre son latin à une personne qui ne connaît pas le monde du cyclisme professionnel.
Alberto est arrivé en premier, comme à son habitude (lorsqu’il n’est pas en jaune, auquel cas il doit se soumettre aux formalités du podium et au contrôle anti-dopage, etc.) véhiculé dans la voiture à l’effigie de Contador, avec son frère et manager Fran et son attaché de presse Jacinto. A sa descente de voiture, reconnaîssant mon mari Roger, il le gratifia d’un « bonjour » (en français alors que mon mari est anglais), tandis qu’il me faisait un signe de la main en souriant, tout en s’engouffrant dans l’hôtel où une interview l’attendait. Il était arrivé second ce soir-là de l’étape à Mende, derrière Rodriguez, et il y avait eu apparemment un malentendu avec Vino qui souhaitait remporter l’étape et était quelque peu fâché.
Une quinzaine de minutes plus tard le reste des coureurs arrivait dans les voitures des équipes. Nous avons eu le plaisir de revoir Steve Morabito, George Hincapie et Matt White, tous d’anciens co-équipiers dans l’équipe Discovery Channel.
Nos coureurs d’Astana arrivèrent parmi les derniers : Benjamin nous annonça que le bébé qui doit naître en novembre est une fille, une sœur pour le petit Benjamin Jr., si bien que Benjamin et son épouse Sara vont être récompensés par « la parejita » (la petite paire ou le choix du roi) comme on dit en Espagne.
Dani paraissait épuisé et filiforme, arborant une nouvelle coiffure extra courte, mais il était comme à l’habitude souriant. Suivaient Jesus, Paolo et David.
Dani Navarro
Les Kazakhs et Andrey Grivko arrivèrent séparément. Vino, qui avait l’air triste à cause de sa victoire manquée, murmura à mon intention en passant « dobri vétcher » (bonsoir en russe). Il n’a pas oublié que je suis d’origine russe.
Bien que de nationalité Kazakhe, Alexandre Vinokourov est russe et de religion orthodoxe.
Samedi 17 juillet
Le jour suivant, le Village du Tour était installé près de la Cathédrale de Rodez et l’étape devait mener les coureurs jusqu’à Revel. Une amie nous a prêté ses laissez-passer pour pouvoir pénétrer dans le parking et souhaiter bonne chance à notre équipe.
Comme toujours, la foule était concentrée autour des bus des équipes Astana et Radio Shack et il était impossible de s’en approcher pour découvrir, éventuellement, des choses intéressantes.
David de la Fuente
Après Rodez nous sommes retournés passer trois jours chez notre fille et nos petits-enfants dans le Gard afin de nous reposer (le Tour est une expérience épuisante) et refaire le plein d’énergie en vue de notre voyage à Pau où il était prévu que les équipes du Tour passent trois nuits et la journée de repos.
Pau était en fête en ce 400ème anniversaire de l’assassinat du roi Henri IV en 1610. Comme nous l’avons tous appris en classe, Henri de Navarre, né à Pau, était un joyeux luron et un roi très populaire, qui avait changé de religion pour pouvoir accéder au trône de France de manière tout à fait inespérée lorsque qu’il ne restait plus aucun héritier mâle dans la branche directe de succession. Son assassin Ravaillac, un Huguenot natif de sa région, ne lui avait jamais pardonné de s’être converti au Catholicisme pour raison d’état.
Mardi 20 juillet
Nous avons accueilli les coureurs à leur arrivée à leur hôtel qu’ils devaient partager avec Saxo Bank et deux autres équipes. Une foule substantielle s’était amassée devant le porche de l’hôtel qui avait eu recours à un service de sécurité musclé pour éviter à quiconque d’approcher les coureurs de trop près et de pénétrer dans le hall. Les coureurs, qui venaient de terminer une étape difficile depuis Bagnères-de-Luchon, avec l’ascension de quatre cols imposants, étaient visiblement très fatigués et se sont engouffrés dans l’hôtel.
Mercredi 21 juillet
Pendant la journée de repos, les coureurs d’Astana s’entraînèrent en deux groupes séparés: d’une part les “Latins” et d’autre part les “Slaves”.
Lors de leur retour de l’entraînement, Alberto pénétra dans le parking en slalomant entre les voitures pour éviter les fans qui le suivaient à la trace.
Jeudi 22 juillet
Le matin suivant nous nous sommes réveillés sous un ciel gris et une pluie battante. Apparemment, il avait plu des hallebardes toute la nuit et le sol était détrempé, ce qui rendait la course, sur les pentes montagneuses, très dangereuse. Or c’était la fameuse étape tant attendue du Tourmalet et les supporters étaient inquiets pour les coureurs. Un temps vraiment pas de saison dans cette région de France.
Nous avons dû marcher longtemps à travers l’herbe mouillée et la boue d’un parc pour atteindre les bus des équipes. Heureusement, le bus Astana était garé en dehors de l’espace interdit à ceux n’ayant pas de laissez-passer. Là, nous avons rencontré un groupe de jeunes Kazakhs qui suivent des études dans une école d’ingénieur paloise. Nous avons également fait connaissance d’Alexander Gordeyev, qui fait des reportages pour le site internet kazakh « Astanafans ».
Il a eu plus de chance que nous car l’attachée de presse d’Astana lui a offert des invitations, avec un pass illimité pour toute la durée du Tour, ainsi qu’une chambre d’hôtel, au même endroit que l’équipe jusqu’à Paris et un billet d’avion Almaty-Toulouse aller-retour sponsorisé par l’équipe Astana. Quelle veine !
Alexander Gordeyev et Yuri Kulischkin (soigneur d'Astana)
Vendredi 23 juillet
Nous avons quitté Pau pour Paris, un parcours de 900 kilomètres effectué d’un trait. Le samedi nous avons regardé le fascinant contre-la-montre individuel à la TV qui a presque provoqué une crise cardiaque chez mon mari –tout comme chez l’attaché de presse d’Alberto !
Dimanche 25 juillet
Nous nous sommes rendus au départ de l’étape à Longjumeau. Une fois de plus nous avons été frustrés à cause du problème de laissez-passer pour pouvoir accéder au parking des bus mais finalement avons réussi à y entrer. Là nous avons retrouvé le cercle intime de famille et amis d’Alberto et avons pris quelques photos avec eux. Ils nous accueillent toujours spontanément et avec gentillesse.
A l’arrivée d’Alberto (les coureurs avaient voyagé le matin même en TGV depuis Bordeaux), Faustino et les autres mécaniciens lui ont offert une nouveau vélo jaune qu’ils avaient passé la nuit à assembler et décorer et Alberto a pris quelque instants pour l’admirer sous toutes ses coutures.
Lorsqu’arriva l’heure de se rendre au podium de signatures, Alberto comme d’habitude fermait la marche de son équipe, sous l’escorte de garde du corps et provoquant les cris d’admiration de la foule. Mais en vérité, le dernier à partir fut Lance Armstrong qui avait revêtu son nouveau maillot noir que les commissaires de course refusèrent, créant ainsi une polémique.
Le soir j’ai rejoint les supporters fidèles au luxueux hôtel parisien Concorde-Lafayette.
Dans le hall j’ai eu le grand plaisir de faire la connaissance d’Assya et son mari Kanat qui écrivent également pour le site « Astanafans », venus spécialement accompagnés de leur fils, depuis leur résidence actuelle en Italie. Ils avaient aussi été invités par l’équipe Astana. Nous avons passé quelques bons moment ensemble et pris quelques photos en compagnie du beau André Grivko et du courageux Vino.
Ils revenaient des Champs Elysées où ils avaient assisté à l’arrivée de l’étape et à la parade, ce que nous n’avons pu faire par manque d’invitations. Assya aura certainement pris de très jolies photos du peloton arrivant sur le plus belle avenue du monde qu’elle postera incessamment sur le site « Astanafans ».
Le Tour est une course magnifique en même temps qu’une expérience unique adorée de tous les fans.
Notre prochain rendez-vous avec l’équipe Astana et le monde des courses cyclistes aura lieu à la fin du mois d’août. Nous partons à Séville pour assister au contre-la-montre par équipes de la Vuelta a España, qui aura lieu pour la première fois de nuit dans les rues de la superbe ville andalouse.
A très bientôt.
LA PAIX RETROUVEE
20 juillet - Contador: “Tout est arrangé entre Andy et moi”
Alberto Contador on the Stage 16 podium, Pau (Joel Saget/AFP/Getty Images)
20 juillet 2010 – Etape 16 : Bagnères-de-Luchon - Pau
Alberto Contador a terminé sans difficultés sa première étape en tant que leader du Tour, en dépit de la difficulté du circuit, dans lequel l’équipe Astana a joué de nouveau un grand rôle depuis le premier col, celui de Peyresourde, au cours duquel ont débuté les escarmouches. D’autre part, le problème avec Andy Schleck survenu dans l’ascension de Balés, a été réglé. « Nous avons profité de la journée pour discuter et tout est maintenant arrangé. Autant lui que moi ne désirons pas rompre notre amitié à cause de ce qui s’est passé hier ».
Alberto est content car cette polémique ne lui plaisait pas du tout. C’est pour cette raison qu’il a réalisé une vidéo sur YouTube. « Je n’avais aucune obligation de le faire. Mais ça me plaisait. Je n’aimais pas du tout cette situation, qui ne me correspond pas, et je l’ai fait surtout à cause de l’amitié que j’ai pour Andy. Nous sommes amis et nous avons discuté pendant la course et après. Nous avons solutionné le différend car nous désirons tous deux que notre amitié n’en souffre pas ».
Concernant la course, Alberto expliqué que “ce fut une journée difficile. Dès le début il y a eu beaucoup d’attaques et à 10 kilomètres du sommet nous n’étions plus que 14 coureurs en tête de course. C’était compliqué car le peloton était épuisé et il restait encore 190 kilomètres à parcourir, mais l’équipe a été parfaite ».
“Nous avons toujours conservé notre calme car nous savions que nous devions contrôler la course au début afin que plus tard puissent entrer en jeu les intérêts de ceux qui convoitent les places d’honneur». Maintenant tout dépend de ce qui va se passer jeudi dans l’ascension du Tourmalet et samedi dans le contre-la-montre. « D’abord nous verrons ce qui se passe dans le Tourmalet. Ensuite nous parlerons du chrono».
RESULTS: Contador in Stage 16, 22nd (6:45 Pierrick Fedrigo). Contador in the GC, 1st (total time 78:29:19).
TOP FIVE: 1 Alberto Contador, 2 Andy Schleck (0:08), 3 Samuel Sanchez (2:00), 4 Denis Menchov (2:13), 5 Jurgen Van Den Broeck (3:39)
Classement de la 16ème étape: 1er Pierrick Fedrigo, Alberto Contador 22ème à 6'45"
Classement général: 1er Alberto Contador, 2ème Andy Schleck à 0'8"
CLASSEMENT COMPLET
CONTADOR VIDEO EXPLANATION OF STAGE 15 INCIDENT
July 19 - Alberto Contador's statements
LE JEU DE POKER
18 juillet - Contador: “Cette position me favorise en vue du dernier chrono”
Astana destroyed the Stage 14 peloton, but did it pay off? (Joel Saget/AFP/Getty Images)
Etape 14 - 18 juillet 2010: Revel – Ax-3-Domaines
Alberto Contador a démontré aujourd’hui à son rival principal et leader de la course qu’il ne sera pas si aisé de le pousser à prendre l’initiative d’attaquer si ce n’est pas nécessaire.
La guerre psychologique entre les deux coureurs a atteint un degré suprême dans l’ascension vers Ax-3-Domaines, où Alberto a démontré qu’il n’était pas disposé à faire le travail des autres. « Cette position me favorise en vue du dernier chrono » formula-t-il concernant sa position au classement général.
« Nous nous sommes surveillés mutuellement, bien que les autres soient partis devant, mais il s’agit seulement de la première étape pyrénéenne. Lorsque nous avons vu que les autres coureurs avaient pris une avance conséquente qui aurait pu aboutir à de grands écarts, nous nous sommes mis d’accord pour aller de l’avant ».
Concernant le danger que peuvent représenter des coureurs comme Samuel Sanchez ou Menchov, Alberto nota que “ça aurait été ennuyeux qu’ils prennent du temps mais au final il fut limité. Ce col était assez roulant et les attaques étaient assez prévisibles. C’était difficile de lâcher les autres…, et je n’étais pas dans mon meilleur jour » dit Alberto ironiquement.
“Vino et toute l’équipe ont accompli un travail magnifique mais c’était une ascension assez facile dans le sillage des autres et de ce fait les écarts sont moins importants que dans d’autres ascensions » dit Alberto au sujet du résultat où la guerre psychologique avec Andy Schleck était évidente. « Oui, ce fut un bras de fer entre lui et moi jusqu’à ce que nous nous rendions compte qu’il fallait collaborer pour ne pas perdre de temps. Nous sommes les deux coureurs qui se surveillent le plus mutuellement, mais le dernier contre-la-montre peut me favoriser. En ce qui concerne Andy, il peut craindre des coureurs comme Menchov ou Samuel qui sont très forts en chrono et peuvent représenter un danger pour lui ».
Alberto confirme qu’Andy et lui sont “à peu près à égalité », et que tout va peut-être se jouer à l’arrivée au Tourmalet. « Sûr que cette étape sera très importante, mais pendant les deux précédentes il peut aussi se passer beaucoup de choses » prévient Alberto.
Classement de la 15ème étape: 1er Christophe Riblon, Alberto Contador 7ème à 1'08"
Classement général: 1er Andy Schleck, Alberto Contador 2ème à 31"
CLASSEMENT COMPLET
HEUREUX COMME DES ROIS
17 juillet - « Cette victoire me réjouis encore plus que si je l’avais remportée moi-même ».
Photo: Vinokourov won decisively at Revel (Joel Saget/AFP/Getty Images)
Stage 13 - July 17: Rodez - Revel, 195 km
A peine franchie la ligne d’arrivée, Alberto Contador s’est précipité pour serrer dans ses bras Alexander Vinokourov, vainqueur de l’étape du jour, après une démonstration en force pendant les derniers kilomètres. « Cette victoire me réjouis encore plus que si je l’avais remportée moi-même».
Alberto, qui affirme avoir pris toutes les précautions nécessaires dans les derniers kilomètres à cause du danger provoqué par le vent, fit tout ce qui était en son pouvoir pour collaborer avec Vinokourov depuis l’arrière. « J’ai fait mon possible pour freiner le groupe des poursuivants, tant dans la descente que dans les derniers kilomètres. Après ce qui s’est passé hier, nous avons eu plus de chance aujourd’hui ».
Le capitaine de route de l’équipe Astana luttait pour une victoire d’étape pratiquement depuis le départ de Rotterdam et, contrairement au Giro d’Italie, où il n’a pas pu remporter d’étape, dans le Tour il a réussi à atteindre la plus haute marche du podium un jour avant que ne commence la lutte ultime pour le maillot jaune entre Andy Schleck et Alberto Contador.
Le seul aspect négatif de la journée fut les chutes de Jesús Hernández (la cinquième) et de Dani Navarro, le seul de l’équipe qui n’avait pas encore souffert de contretemps.
Classement de la 13ème étape: 1er Alexander Vinokourov, Alberto Contador 25ème à 0'13"
Classement général: 1er Andy Schleck, Alberto Contador 2ème à 31"
CLASSEMENT COMPLET
Analyse d’Alberto sur les 4 étapes pyrénéennes
17 juillet - “Le pire danger dans les Pyrénées est d’être dans un mauvais jour"
Alberto Contador affrontera à partir de demain (dimanche 18 juillet), le terrain où, depuis le début, on dit que se décidera le Tour 2010. A 31’’ d’Andy Schleck, la situation stratégique lui est assez favorable, dans l’attente de ces quatre étapes au sujet desquelles il souligne : « le pire danger est d’être dans un mauvais jour ».
Contador, après “une bonne journée dans la Madeleine ainsi qu’hier” assure qu’il faut rester prudent. « Ici, tu peux aussi bien avoir un bon jour qu’un mauvais et avec la difficulté des Pyrénées il faudra surtout veiller à ne pas lâcher prise plutôt qu’à creuser des écarts ».
Les 10 secondes de Mende “ne sont pas grand chose mais on ne sait jamais si elles ne deviendront pas importantes au final. Psychologiquement c’est un atout ». Mais Alberto assure qu’Andy « marche assez bien. Nous avons souvent discuté et je le connais bien. C’est un homme qui ne s’avoue pas pour vaincu. C’est certain qu’il a envie qu’arrive la montagne pour voir ce qu’il peut faire ».
Alberto projette une tactique assez simple pour affronter les Pyrénées. « Ma situation est bonne. Si les choses sont claires, je n’attaquerai pas parce que ma position par rapport à celle d’Andy est satisfaisante et je ne vais pas prendre plus de risques que nécessaire ». Et ceci, également pour reprendre du temps. “On a toujours envie d’être en tête et si j’en ai la possibilité je le tenterai mais si je n’ai pas de contretemps dans le contre-la-montre, je pourrai toujours récupérer du temps à ce moment là ». Il compte aussi sur le besoin qu’à Andy Schleck d’augmenter son écart. « Il est plus important pour lui que pour moi d’attaquer dans la montagne » affirme-t-il sans donner d’importance au fait que son rival le trouve nerveux. « Je ne sais pas qui est le plus nerveux des deux, lui ou moi ».
Son analyse des quatre étapes pyrénéennes n’a pas changé. « Comme je l’ai dit avant le Tour, les Pyrénées seront les enjeux de la course. J’espère avoir de bonnes sensations car je me sens de mieux en mieux chaque jour. J’espère profiter de ces étapes si difficiles pour creuser des écarts et, si c’est possible, prendre l’avantage sur Andy Schleck ».
Depuis sa reconnaissance des quatre étapes pyrénéennes, Alberto possède parfaitement le terrain. « Dans la première étape, le Col de Pailhères est très difficile, avec des pourcentages énormes et une descente rapide avant la montée finale vers Ax-3-Domaines, courte mais difficile. Les écarts seront très importants. L’étape suivante est marquée par l’ascension du Col de Balés, longue et très difficile dans son final, avec une descente dangereuse. C’est une étape qui ressemble à la Madeleine. Il peut se produire des attaques et les choses se décideront dans la descente. L’étape de Bagnères-de-Luchon-Pau sera compliquée car elle débute par la montée du Col de Peyresourde avec de forts pourcentages, ensuite il faudra passer le Tourmalet et l’Aubisque, et il restera encore 60 kilomètres pour atteindre l’arrivée. Nous verrons ce que tentent les coureurs. Enfin, il y a l’arrivée au Tourmalet, dont tout le monde parle, avec deux sommets au préalable : le Col de Marie-Blanque et le Col du Soulor. Ce jour-là il faudra étudier le classement générale pour décider comment agir. Mais en général, le plus important est de ne pas avoir un mauvais jour dans les Pyrénées car, si cela arrive, on peut rejeter toutes les options. C’est ça le plus dangereux ».
Alberto Contador pense que face à Andy Schleck le duel possible se présente de manière « assez équilibrée. Un jour c’est l’un de nous qui se sent mieux et le jour suivant c’est le contraire. Mais je suis tranquille concernant le contre-la-montre de Bordeaux pour le cas où je ne serais pas en mesure de creuser les écarts et également s’il me prend plus de temps ».
Concernant les autres favoris, Alberto ajoute qu’il y a un groupe de coureurs “d’un très haut niveau, mais le danger viendra des échappées au long cours car, dans les derniers cols, les écarts que l’on peut creuser ne sont pas très grands ».
DIX DE PRISES
16 juillet - Contador: “Cest toujours bien de reprendre du temps”
Fans applaud Alberto up the Croix Neuve at Mende, but Purito is right behind him
(Joel Saget/AFP/Getty Images)
Etape 12 - 16 juillet: Bourg-de-Péage - Mende, 210 km
Alberto Contador a repris à Mende 10 secondes au leader du classement général, Andy Schleck, les mêmes secondes que celui-ci lui avait prises à Avoriaz, dévoilant pour la première fois la faiblesse du Luxembourgeois. « C’est toujours bien de reprendre du temps » dit Alberto aussitôt franchi la ligne d’arrivée » bien que j’aurais aimé en reprendre plus. Ils continuent de porter la responsabilité de la course et doivent attaquer ».
A 31 secondes de Schleck au général, Alberto remarque qu’il peut courir “plutôt de manière défensive, dans l’objectif du dernier contre la montre. Ce fut une journée importante ». Concernant la possibilité de collaboration avec Rodriguez, Alberto assure qu’elle a été « minime car il visait l’étape et moi le général. Cela ne veut pas dire que je l’ai laissé gagner, bien sûr, il a réussi tout seul ».
Juste avant les Pyrénées cette étape “est assez importante car j’ai constaté que mes jambes répondent bien et c’est le plus important ». En plus de démontrer la faiblesse de son rival direct. « J’ai remarqué qu’un coureur s’échappait et qu’Andy ne bougeait pas. Andy est un coureur très ambitieux et ça pouvait être un signe de faiblesse. J’ai tenté le coup et ça a marché. C’est dommage que je n’ai pas pu remporter la victoire d’étape mais prendre du temps est primordial parce que tantôt on a un bon jour et tantôt un mauvais”.
Dans cet ordre d’idée, Alberto pense que ce fut un coup psychologique juste avant les Pyrénées. « C’est important même si les écarts sont minimes. De plus, Vino a effectué un grand travail en participant à l’échappée car cela a évité à l’équipe de travailler et l’étape d’aujourd’hui a été incroyablement difficile. « La vitesse a été toujours très élevée ».
PHOTO GALLERY
Classement de la 12ème étape: 1er Joaquim Rodriguez, Alberto Contador 2ème à 0'0"
Classement général: 1er Andy Schleck, Alberto Contador 2ème à 31"
CLASSEMENT COMPLET
BON CHANCE, ALBERTO!
de philou et lasorciere, fans
Hommage à Dani Navarro
July 16 - Traduction française d’un article rédigé par J. Gómez Peña le 14 juillet 2010 pour El Correo.com
Dani Navarro, Dauphiné 2010 (Photo: Christine Kahane)
Lorsque le patron est ton ami
Dani Navarro roule aux côtés de Contador depuis qu’ils sont amateurs et est son meilleur domestique dans la montagne.
Hier (13 juillet), au milieu du col de la Madeleine, le dossard numéro 6 a secoué le Tour. Seulement deux coureurs furent capables de le suivre : Andy Schleck et Contador. Le dossard 6 sera-il le troisième du Tour ? Non. C’est Dani Navarro et son travail est tout différent: veiller sur son patron, son ami Contador.
Lorsque les cols de ce Tour ont une odeur d’embrayage et de fatigue, Navarro, le coureur de Gijon, escorte de Contador, apparaît. Un bouclier en chair et en os. Dimanche prochain il fêtera ses 27 ans. C’est la première étape des Pyrénées. Comme s’il était né prédestiné à la montagne. Tout a démarré avec le vélo : en tant que cadet il gagna 17 des 20 courses qu’il disputa : « J’ai laissé un équipier gagner deux des trois courses que j’ai perdues ». C’est sur ce trait de générosité qu’il découvrit sa vocation. Le dévouement. Aujourd’hui, son équipier est le numéro un : Contador. Pour lui, il donne tout. Et plus encore. « Je suis un professionnel et travaillerais au maximum de mes possibilités pour n’importe quel leader, mais pas comme je le fais pour Alberto. Pour un ami tu te sacrifies encore plus ». Donner même avant qu’on ne te demande.
Dimanche dernier, à Avoriaz, il a mutilé le peloton. Avec la bouche ouverte exhibant toute une rangée de dents. Seuls douze coureurs lui résistèrent. Les meilleurs. « Si j’avais pédalé pour moi, je ne serais pas allé si loin dans cette étape » dit-il. On donne plus que ce qui est nécessaire. « A Avoriaz j’ai remarqué que je ne pouvais plus continuer à ce rythme à quatre kilomètres de l’arrivée. J’ai parlé à Alberto et ai fourni une d’accélération finale. Il ne restait plus que deux kilomètres.» Les rêves qu’il comptait réaliser du temps où il était un cadet ne lui appartiennent plus. Il les a offerts à Contador. « Un domestique comme lui n’a pas de prix » reconnaît-on dans l’équipe Astana.
Dani Navarro est natif de Gijon, en passant « par le quartier ancien ». Son frère Borja fait partie du Sporting et a débuté à l’Avant. «Il est avant centre ». Le marqueur de buts de son équipe. Dani joue également aujourd’hui en groupe: “Je suis combatif. J’aime les échappées dans le style de Virenque qui était mon idole, mais maintenant mon travail est différent ». Il doit empêcher ce qui lui plait le plus : le désordre, les tentatives d’échappées.
Passion inter-générations
Il a été attiré vers la bicyclette par son grand-père. Des vieilles histoires de cyclisme. Le grand-père avait été coureur, du temps où il n’y avait pas de différence entre professionnels et amateurs. Cycliste, un point c’est tout. Dans les rues des villages. Dans les fêtes. C’est d’ici, de cette mémoire, qu’est venu l’héritage : le grand-père lui fit cadeau d’un vélo. La machine à voler. Il devint vice champion d’Espagne et, immédiatement ami de Contador et Jesus Hernandez, ses équipiers maintenant chez Astana. Tous se retrouvèrent dans l’équipe Wurth, l’ancienne Once, sous le sceau de Manolo Saiz. Ils grandirent à Santillana del Mar, avec les grottes d’Altamira et la plage. Des adolescents qui escaladaient la pyramide de leur sport.
“On voyait qu’Alberto Contador était un bon. Il grimpait bien et avait gagné des médailles de contre-la-montre au championnat d’Espagne. Mais il a montré son vrai visage en passant professionnel ». Navarro a assisté à cette éclosion : « On ne distingue pas à la télévision comme il est bon. Nous le voyons d’une autre manière. Par exemple, pendant les entraînements lorsque je roule à 100%, lui il ne pédale qu’à 70% ». La course établit la hiérarchie. A Santillana del Mar personne ne connaissait l’avenir. Aujourd’hui tout est clair. Tous pour Contador. Comme un autre asturien, Chechu Rubiera, le fit pour Armstrong. « L’autre jour, lorsque je tirais le peloton, je pensais à Chechu, à faire aussi bien que lui, à réduire le groupe à quelques uns ». Et je l’ai fait. En se le remémorant il fait retentir son rire en cascade. C’est son objectif personnel.
Navarro a un curriculum de domestique. En bref: à peine une étape dans le dernier Dauphiné. « Ce jour-là j’ai eu la permission d’Alberto pour attaquer ». Libre de ses gestes, il mit son dévolu sur Grenoble. « J’ai également été quatrième dans le Tour d’Allemagne » précise-t-il. Mais ce n’est pas cela qui lui retire le sommeil sinon la responsabilité. La peur de ne pas servir correctement son leader. « Avant les étapes de montagne je dormais mal, j’étais nerveux » admet-il. Morzine l’a calmé, il a accompli son devoir, il s’est libéré. J’ai accumulé de l’énergie surtout pendant les étapes plates. Il réservait ses deux jambes pour les Alpes de Contador. « C’est mon ami ». Et depuis plusieurs années ils roulent main dans la main vers Paris.
FETE NATIONALE
14 juillet - Anniversaire de la prise de la Bastille le 14 juillet 1789
Contador focuses intensely, riding surrounded by his teammates (Joel Saget/AFP/Getty Images)
Etape 10 - 14 juillet: Chambéry - Gap, 179 km
Alberto Contador a franchi sans encombres la ligne d’arrivée au sein du peloton en ce jour de Fête Nationale chômée, où énormément de supporters s’étaient massés le long des routes, en dépit de la canicule, pour saluer le Tour à sa sortie des Alpes.
Tout cela avait un petit air de ressemblance avec le Tour 2003 où, par une température également caniculaire, dans la descente sur Gap, la chute dramatique de Joseba Beloki sur une tache de goudron fondu brisa sa carrière. Tout le monde se souviendra de cet instant mythique et du passage d’Armstrong à travers champs pour rejoindre le lacet inférieur de la route.
La journée a été marquée par une échappée matinale à six, à laquelle avait pris part, Sergio Paulinho, un ex équipier d’Alberto Contador. Paulinho a coupé l’herbe sous les pieds aux deux français de l’échappée, qui espéraient une victoire en ce jour de Fête Nationale, et remporta l’étape devançant d’une demi roue Vasili Kiryenka.
Classement de la 10ème étape: 1er Sergio Paulinho, Alberto Contador 25ème à 14'19"
Classement général: 1er Andy Schleck, Alberto Contador 2ème à 41"
CLASSEMENT COMPLET
TOUR DE FRANCE VIDEO
14 juillet - 10ème étape : Magazine
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LA CHEVAUCHEE FANTASTIQUE
13 juillet – Contador: “Nous en sommes tous deux sortis gagnants”
Etape 9 (Joel Saget/AFP/Getty Images)
13 juillet 2010 – Etape 9 : Morzine-Avoriaz – Saint-Jean-de-Maurienne
Alberto Contador a franchi la ligne d’arrivée après avoir accompli, avec Andy Schleck, une grande manoeuvre tactique qui les a hissés aux deux premières places du général. La dernière étape des Alpes, la plus difficile, a dévoilé les deux coureurs les plus forts du peloton du Tour de France. « Les écarts creusés ont dépassé toute espérance » résuma Alberto.
Puis, Contador a remercié encore une fois ses équipiers pour leur collaboration. « L’équipe a accompli un travail remarquable. Dani (Navarro) et Paolo (Tiralongo) ont brillé dans la montagne. J’ai décidé de suivre Andy qui, après avoir tenté plusieurs attaques, a finalement décidé de collaborer. Moi aussi j’ai collaboré et je crois que nous en sommes tous deux sortis gagnants ».
La tactique d’Alberto était très claire aujourd’hui. « Etant donné les circonstances, nous devions collaborer pour distancer les autres. Maintenant il va falloir se surveiller étroitement l’un l’autre, mais je suis très satisfait du résultat et de mes sensations. Je me suis senti très en forme”.
Sur les attaques de Schleck au début, Contador dit qu’il se sent beaucoup mieux maintenant qu’à Avoriaz « car la tactique était différente. C’est beaucoup plus simple de se concentrer sur un seul coureur. De plus, je suis content parce que mon corps récupère de manière satisfaisante et l’équipe marche bien également ».
Contador nie que le Tour soit une affaire à deux. « Non, il y a encore de nombreux coureurs qui peuvent s’infiltrer dans une échappée et il reste beaucoup d’étapes offrant l’opportunité d’attaquer de loin. Il ne faut pas se déconcentrer mais, comme je l’ai dit hier, le plus dangereux est Andy Schleck ».
Sur l’étape où Schleck et lui ont été les protagonistes dans la Madeleine, Alberto dit « une belle étape, la Madeleine a été très difficile et beaucoup de coureurs ont perdu du temps. Une fois de plus, ceci démontre que le jour de repos peut être dangereux pour beaucoup ». Et sur sa réponse aux attaques d’Andy Schleck il dit que son objectif est clair. « Je sais que la roue à suivre est celle d’Andy Schleck ».
Enfin, Alberto reconnaît avoir fait une très bonne opération au général aujourd’hui. « Sans aucun doute » affirme-t-il. “J’ai pu creuser des écarts avec plusieurs au général. Andy reste le plus dangereux, mais il est toujours mieux d’être devant que derrière quiconque».
GALERIE DE PHOTOS
Classement de la 9ème étape: 1er Sandy Casar, Alberto Contador 6ème à 2''
Classement général: 1er Andy Schleck, Alberto Contador 2ème à 41''
LE CALME AVANT LA TEMPETE
10 juillet - Contador: “Une journée épuisante”
Contador : «Une journée éreintante avant l’étape d’Avoriaz demain » (Joel Saget/AFP/Getty Images)
10 juillet 2010 – Etape 7 : Tournus - Station des Rousses
Alberto Contador a reconnu la difficulté de l’étape et a révélé qu’il n’y a pas eu d’attaques parmi les leaders.
Il a souligné “la chaleur et la difficulté » qu’ont eu à subir le peloton au cours de la 7ème étape du Tour de France, pendant laquelle les leaders se sont consacrés principalement à « tester leurs sensations » pendant une journée de non-agression.
« Ce fut une journée très difficile, il a fait très chaud et j'ai dû boire plusieurs litres d’eau. Une journée usante nous attend demain à Avoriaz ». signale le double vainqueur du Tour de France.
Il n’y a pas eu d’attaques entre les leaders des équipes ayant des ambitions au classement général, chose que le chef de file d’Astana considère comme normal.
“Non, il n’y a pas eu de bagarre entres les leaders, tout était tranquille, sans doute les coureurs étaient-ils à la recherche de leurs sensations en ce premier rendez-vous avec la montagne ».
Contador a souligné le "gros travail" effectué par ses équipiers de l'équipe Astana, qui a pris le contrôle du peloton sur certaines portions de la course, comme dans l'ascension finale vers la Station des Rousses."
Classement de la 7ème étape : Contador 13ème (à 1’47'' de Sylvian Chavanel). Classement Général : Contador 6ème (à 2’26'' de Sylvain Chavanel).
PHOTO GALLERY
LA TETE BIEN SUR LES EPAULES
9 juillet - Contador: “Nous avons roulé en tête pour éviter tout mouvement de panique »
Contador has Tiralonga (left) and Vinokourov (right) with him in the thick of things in Stage 6 (Lionel Bonaventure/AFP/Getty Images)
9 juillet 2010 – Etape 6 : Montargis-Gueugnon
Alberto Contador a terminé l’étape de ce jour sans problèmes et a atteint la montagne qui débute demain avec la première étape alpine. Selon ses explications « aujourd’hui fut une journée ennuyeuse pour ceux qui sont chez eux mais également pour nous. Il y avait près de 240 kilomètres à parcourir et par moments nous roulions même à moitié endormis ».
Le final fut, comme toujours, le moment le plus mouvementé et dangereux, où même les hommes de l’équipe Astana ont roulé en tête pendant les 10 derniers kilomètres pour éviter tout problème. « Nous avons observé les mouvements dans le peloton et j’ai dit à Benjamin et Grivko qu’il fallait tenter de partir mais il n’y avait pas suffisamment de vent pour faire quelque chose. Nous nous sommes placés en tête pour éviter tout mouvement de panique.»
Alberto a confirmé également qu’il a bien récupéré des blessures provoquées par la chute de lundi dernier. « Je me sens beaucoup mieux et, de ce point de vue, je suis très content. Je me suis levé ce matin avec de bien meilleures jambes, ce qui est très important car demain la difficulté arrive et il faut être à 100% de sa forme. »
Alberto ne veut pas s’avancer avant le début de la montagne. « Je ne sais pas dans quelle forme je me trouve », dit-il. "Demain nous pourrons tirer quelques conclusions mais plus encore dans l’étape de Morzine, avec le col de La Ramaz qui est difficile. De toutes façons, j’espère que demain les forces seront au rendez-vous. »
Contador a expliqué également la tactique utilisée ces derniers jours lorsque les grimpeurs se sont laissée glisser en queue pendant les derniers kilomètres de chaque étape. « Ils roulent à l’avant au début de l’étape pour préserver les forces des rouleurs, qui doivent effectuer un effort à la fin de l’étape quand il s’agit de rouler à 60km à l’heure. Les grimpeurs se relèvent alors dans les derniers kilomètres pour éviter les chutes et la fatigue excessive. Ils peuvent se permettre de rouler tranquillement sachant que leur contribution sera nécessaire à partir de demain et surtout pendant la dernière semaine. Plus ils sont reposés mieux c’est. »
Pour le moment, Alberto est dans l’expectative concernant ses rivaux et dit « il est encore difficile de tirer des conclusions. Mais je vois que tout le monde est très attentif, plus que les autres années, avec tous les favoris à l’avant sans jamais descendre en-dessous de la 50ème place dans le peloton ».
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RESULTS: Contador in Stage 6, 28th (s.t. Mark Cavendish). Contador in the GC: 9th (1:40 Cancellara).
LES DIX PREMIERS AU GENERAL: 1 Cancellara (28h37'30"), 2 Thomas (0'20"), 3 Evans (0'39"), 4 Hesjedal (0'46"), 5 Chavanel (1'01"), 6 Andy Schleck (1'09"), 7 Hushovd (1'19"), 8 Vinokourov (1'31"), 9 Contador (1'40"), 10 Van Den Broek (1'42")
A CHAQUE JOUR SUFFIT SA PEINE
8 juillet - Contador: “L’essentiel dans le Tour est d’avancer pas à pas”
Streamlined Contador on the way to Montargis (Lionel Bonaventure/AFP/Getty Images)
8 juillet 2010 – Etape 5 : Epernay-Montargis
Alberto Contador a passé sans problèmes l’étape d’aujourd’hui et se rapproche pas à pas de son terrain de prédilection, la montagne, qui arrivera en fin de semaine. L’étape « s’est assez bien déroulée» pour le leader de l’équipe Astana, « une étape tranquille ; à la fin seulement nous avons été relativement attentifs au risque de vent, mais il ne s’est rien passé, nous avons terminé sans contretemps : un jour de moins ».
Alberto déclare qu’il est prématuré de dire quoi que ce soit sur ses concurrents, car il n’y a pas eu de terrain propice pour analyser chacun. « Ces jours-ci on ne peut pas tirer de conclusions. La majorité des favoris roulent bien placés dans le peloton et ne prennent pas de risques, et on ne peut encore se rendre compte de leur forme."
La montagne se rapproche un peu plus chaque jour et Alberto commence à y penser. « Bien sûr que j’y pense, mais le plus important dans le Tour est d’avancer pas à pas car lorsque tu es persuadé que tu vas avoir une journée tranquille tu peux très bien y laisser beaucoup de temps. Il faut aller pas à pas en pensant que bientôt arrivera mon terrain de prédilection ».
Après deux jours de pavés, Alberto se sent mieux d’un point de vue musculaire, bien qu’il ait encore quelques douleurs, principalement celles causées par la chute de lundi dernier.
« Le problème n’a pas été les pavés mais la chute du jour précédent. J’avais des douleurs au niveau des tendons et des muscles, et j’en ai d’ailleurs encore, mais je suis confiant que peu à peu celles-ci disparaîtront. »
Pour terminer, au sujet de la chaleur de ces derniers jours, Alberto commente qu’il « préfère toujours le soleil, mais aujourd’hui il a fait trop chaud et j’aimerais que la température baisse de 10°. 25 degrés me conviendrait tout à fait ».
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RESULTS: Contador in Stage 5, 19th (s.t. Cavendish). Contador in the GC, 9th (1:40)
TOP TEN: 1 Cancellara (22:59:45), 2 Thomas (0:23), 3 Evans (0:39), 4 Hesjedal (0:46), 5 Chavanel (1:01), 6 Andy Schleck (1:09), 7 Hushovd (1:19), 8 Vinokourov (1:31), 9 Contador (1:40), 10 Van Den Broeck (1:42)
REIMS - EN ATTENDANT LE SACRE
Contador: “Le final d’étape était très dangereux”
Contador and team recuperate during a transtitional Stage 4 (Lionel Bonaventure/AFP/Getty Images)
7 juillet 2010 - Etape 4 : Cambrai-Reims
Alberto Contador a passé une journée tranquille, avec une étape courte et sans vent, probablement le seul danger qui aurait pu survenir. « S’il y avait eu du vent la journée aurait été totalement différente mais nous avons eu de la chance », dit Alberto. « Nous avons toujours roulé proches de la tête de peloton car nous savions qu’à tout changement de direction, des équipes comme Radio Shack pourraient tenter un coup. »
Les derniers kilomètres de l’étape furent les pires, ce qui est courant dans les arrivées au sprint. « Le final était dangereux à cause du risque de chutes, spécialement dans les 5 derniers kilomètres au cours desquels il y avait 9 ronds-points. Il fallait être bien placé car si une cassure survient on perd du temps ; mais on sait aussi que du fait d’être bien placé il y a risque d’être entraîné dans une chute et c’est parfois presque pire », explique Contador. « Souvent on ne sait pas où se placer ; mais au moins aujourd’hui nous avons récupéré des forces dans la première partie de l’étape. Les choses s’améliorent et mon esprit se tourne déjà vers la fin de semaine » dit Alberto, faisant allusion à l’arrivée dans les Alpes.
Contador n’a pas été surpris de voir l’équipe Radio Shack en tête pendant pratiquement toute l’étape. « C’est une équipe qui a une forte présence en course et roule toujours en tête. Spécialement aujourd’hui. Mais mon équipe est très concentrée, car nous savons que ces journées son encore plus importantes pour nous que les étapes de montagne. Nous sommes attentifs à toute menace de bordure qui pourrait survenir. »
Demain une situation identique pourrait se reproduire, mais tout « dépendra du vent. Si le vent se lève, ce sera plus dangereux ; mais j’espère que nous aurons une journée comme aujourd’hui ».
Alberto n’avait pas envie de laisser passer l’occasion d’encourager l’équipe de football espagnole. « Je leur souhaite de lutter de toutes leurs forces pour essayer de gagner. L’autre jour l’équipe allemande a joué d’une manière incroyable mais les Espagnols possèdent une équipe d’une qualité plus que suffisante pour les battre. Je ne perdrai pas une minute du match depuis ma chambre d’hôtel. »
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RESULTS: Contador in Stage 4, 32nd (s.t. Alessandro Petacchi). Contador in the GC, 9th (1:40 Cancellara)
TOP TEN: 1 Cancellara (18:28:55), 2 Thomas (0:23), 3 Evans (0:39), 4 Hesjedal (0:46), 5 Chavanel (1:01), 6 Andy Schleck (1:09), 7 Hushovd (1:19), 8 Vinokourov (1:31), 9 Contador (1:40), 10 Van Den Broeck (1:42)
COMME UN POISSON DANS L’EAU
6 juillet – Contador: “J’étais très à l’aise sur les pavés”
Contador's survival training with Peter Van Petegem paid off in TDF Stage 3 (Philippe Huguen/AFP/Getty Images)
6 juillet 2010 - Etape 3 : Wanze-Arenberg
Alberto Contador a obtenu un très bon résultat dans l’étape sur les pavés, où seuls Andy Schleck et Cadel Evans ont réussi à lui prendre du temps, à cause – entre autres - d’une avarie de la roue arrière, qui l’a obligé à ralentir dans les 30 derniers kilomètres et l’a empêché de suivre le rythme de son groupe dans le dernier kilomètre. Néanmoins, Alberto est « satisfait du résultat », au regard de l’avantage qu’il a acquis sur les autres leaders.
Le problème mécanique a été la première chose qu’il a mentionnée, à peine franchie la ligne d’arrivée. « J’ai parcouru les 30 derniers kilomètres avec la roue arrière qui freinait un maximum et, tenant en compte du fait que j’ai été également entraîné dans une chute, je ne m’en suis finalement pas trop mal sorti ».
Concernant le résultat d’Armstrong, Alberto n’a pas voulu se prononcer avant d’analyser la classification et de connaître les écarts, mais il a ajouté que l’important n’est pas de « regarder les résultats des uns et des autres, mais de prendre du temps à tous ses rivaux. De plus, l’équipe a été extraordinaire et Vino impressionnant . »
Alberto a expliqué que, tout en sachant que la roue ne fonctionnait pas bien, il a préféré continuer plutôt que de stopper pour la changer. « Je savais que si je changeais de vélo ce serait bien pire et j’ai préféré continuer avec la roue qui freinait. Je ne pouvais pas me mettre en danseuse mais, heureusement, j’ai sauvé la situation ».
Au sujet des différences constatées à la fin de l’étape qui ne sont « pas très méchantes, et pour dire vrai, je ne savais pas qui roulait devant et qui roulait derrière. Pour le moment, les différences ne sont pas encore insurmontables ».
Concernant ses sensations pendant l’étape, Alberto dit « au début je ne me sentais pas très bien. J’ai changé de vélo au kilomètre 100 et à ce moment-là mes sensations étaient pires encore, mais à partir du changement je me suis senti de mieux en mieux et par la suite, avec la tension de la course sur les pavés, j’étais tout à fait à l’aise. Suite à l’avarie de la roue je savais que je ne pouvais plus prendre de relais, je ne pouvais pas me mettre en danseuse et je savais que je dépensais plus d’énergie que la normale, mais il n’était pas question de me relever ». Et c’est pour cette raison qu’Alberto a lâché prise dans le dernier kilomètre. « Je n’en pouvais plus ».
Les autres coureurs de l’équipe Astana ont réussi à terminer l’étape sans problèmes sauf Benjamin Noval qui a été impliqué dans la chute de Franck Schleck. L’Espagnol a été touché sérieusement au pouce de la main droite et a subi des contusions à l’épaule, la jambe et le bras droit, mais son état général est satisfaisant et ne l’empêchera pas de continuer la course normalement.
RESULTS: Contador in Stage 3, 13th (1:13 Thor Hushovd). Contador in GC, 9th (1:40 Fabian Cancellara)
TOP TEN: 1 Cancellara (14:54:00), 2 Thomas (0:23), 3 Evans (0:39), 4 Hesjedal (0:46), 5 Chavanel (1:01), 6 Andy Schleck (1:09), 7 Hushovd (1:19), 8 Vinokourov (1:31), 9 Contador (1:40), 10 Van Den Broeck (1:42)
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LE TOUR EN FRANÇAIS: ÉTAPE 2 - LA RÈGLE D’OR
5 juillet - Déclaration d’Alberto Contador après l’étape dantesque Bruxelles-Spa
Alberto munches on a stroopwaffle during a comfortless Stage 2. A weaker person might sacrifice the title for a cup of coffee to go with it. (Joel Saget/AFP/Getty Images)
“J’ai fait ce que j’aurais aimé qu’on fasse pour moi”
Alberto Contador a été l'un des nombreux coureurs victimes, pendant l’étape Bruxelles-Spa, de chutes dans la descente de Stockeu, sur une chaussée transformée en patinoire à cause de la pluie et, apparemment, de la fuite de carburant d’une moto qui avait également chuté quelques minutes avant le passage des coureurs. «C’était une pure folie", a déclaré Contador à la sortie du contrôle anti-dopage auquel il a dû se soumettre avant de commencer à traiter ses blessures.
Alberto ne fut pas le seul coureur de l’équipe Astana impliqué dans les chutes, seuls Benjamin Noval et Dani Navarro ont réussi à les éviter.
Alexandre Vinokourov, bien que n’ayant pas souffert de blessure importante, est tombé juste derrière Contador, tandis que Tiralongo, selon ses explications, s’est heurté le genou droit au vélo d’Armstrong, également impliqué dans la chute collective.
Contador a été touché du côté droit à la hanche, au genou, et au coude avec des abrasions mais la première impression des médecins de l’équipe, ainsi que celle du coureur, est qu’il pourra prendre le départ à Wanze sans autres complications. « Soyons optimistes, nous avons de la chance d’avoir pu nous en sortir » déclare Alberto.
"Sur la route que nous avons empruntée il était impossible de ne pas tomber. J’ai chuté sur une ligne droite à 60km à l’heure, pensant à ce qui aurait pu m’arriver, et lorsque j’ai vu à chaque tournant des gens à terre, je me suis dit qu’il était impossible d’en sortir indemne ».
Pour lui, le pire est de penser que demain sera l’étape des pavés, une journée particulièrement difficile, et d’autres après celle-ci. « C’est la pire journée car demain nous attend une étape très difficile avec les pavés qui te contusionnent tout le corps, mais je veux rester optimiste. Nous allons essayer de récupérer et appliquer de la glace sur les blessures le plus tôt possible. »
Alberto confirme avoir été un de ceux ayant pris la décision de ralentir pour attendre Andy Schleck, un des plus affectés par la chute. « Aussitôt que j’ai su qu’Andy était derrière j’ai demandé à mes équipiers de lever le pied. J’ai pensé que nous devions le faire pour lui comme j'aurais aimé qu'on fasse pour moi».
Malgré cela, il y eut un moment de doute et de désaccord, « certaines équipes désirant continuer car il y avait beaucoup de coureurs dangereux devant, mais finalement tout le monde a agi avec logique et décidé de lever le pied également à l’avant. »
RESULTS: Contador in Stage 2, 81st (3:56 Sylvain Chavanel). Contador in the GC, 7th (3:24 Chavanel).
TOP TEN: 1 Chavanel (10:01:25), 2 Cancellara (2:57), 3 Martin (3:07), 4 Millar (3:17), 5 Armstrong (3:19), 6 Thomas (3:20), 7 Contador (3:24), 8 Leipheimer (3:25), 9 Boasson Hagen (3:29), 10 Gerdemann (3:32)
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Photo (d) by Alberto Contador at Twitter
PLUS DE PEUR QUE DE MAL
4 juillet - Contador: “Tout le monde se précipite et au final ces choses arrivent”
Contador sparkling before Stage 1 (Joel Saget/AFP/Getty Images)
4 juillet 2010 –Etape 1 - Rotterdam-Bruxelles
Alberto Contador a passé sans problème majeur la première étape en ligne du Tour 2010, mis à part un petit coup au genou gauche consécutif à l’avant-dernière chute du jour, du fait qu’il n’a pas réussi à freiner à temps. « Rien qui ne puisse se soigner avec un peu de glace ».
« Il y eut plusieurs chutes dans le final de l’étape, et dans celle de Fabian Cancellara j’étais juste derrière lui et n’ai pas eu le temps de freiner. Je suis entré en collision avec les coureurs qui étaient déjà au sol, mais je m’en suis bien sorti. J’ai une forte contusion à la jambe droite mais rien de grave ».
Contador explique qu’il a réussi à ne pas chuter mais a dû freiner sec : « contre les vélos des coureurs devant moi à la place des freins. Ce fut une journée très périlleuse mais nous participons à la plus grande course du monde où remporter une étape est un exploit que peu de coureurs peuvent réaliser. Tout le monde se précipite et au final ces choses arrivent »
Une partie du parcours de l’étape de demain sera celui de Liège-Bastogne-Liège, qu’Alberto préfère à celui d’aujourd’hui. « Oui, c’est vrai que je le préfère à celui d’aujourd’hui, bien que je sois extrêmement satisfait de la manière dont s’est déroulée la journée. Ce fut une étape particulièrement difficile à cause du vent qui menaçait de provoquer des cassures mais l’équipe était super motivée et concentrée à l’avant, ce qui m’a permis de rouler avec une relative tranquillité d’esprit et d’ économiser des forces. J’ai passé la journée sans problèmes. »
Lors de la chute, Alberto reconnaît avoir eu un peu peur, « sans doute parce que je voyais que ça ne s’arrêtait pas, il y avait tant de vélos au sol qu’en fin de compte on leur rentrait dedans ».
La présence d’une foule immense fut sans doute un des dangers majeurs de la journée. Par exemple, la chute dans laquelle ont été impliqués Basso et Millar a été causée par le public qui était assis, occupant une partie de la route. Mais en voyant approcher le peloton tout le monde a reculé en vitesse, abandonnant des chaises et autres objets sur la route, ainsi qu’un chien qui a provoqué la chute. David de la Fuente, lui, a reçu un coup au bras droit provenant d’un spectateur qui se trouvait sur son chemin. Par chance, l’incident n’a pas eu de conséquences.
RESULTS: Contador in Stage 1, 48th (s.t. Alesssandro Petacchi). Contador in the GC, 6th (0:27 Cancellara).
TOP TEN: 1 Fabian Cancellara (total time 10:00:44), 2 Tony Martin (0:10), 3 David Millar (0:20), 4 Lance Armstrong (0:22), 5 Geraint Thomas (0:23), 6 Alberto Contador (0:27, 7 Tyler Farrar (0:28), 8 Levi Leipheimer (0:28), 9 Edvald Boasson Hagen (0:32), 10 Linus Gerdemann (0:35)
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LE COMPAS DANS L’ŒIL
3 juillet - Contador: “Je suis satisfait du résultat”
Eye candy by Giro helmets (Photo by AC press room)
3 juillet 2010 – Prologue – Rotterdam-Rotterdam
Alberto Contador a enbtamé aujourd’hui sa participation au Tour de France avec une sixième place, qui lui a permis de gagner ses premières secondes sur la majorité des candidats au classement général. Le leader de l’équipe Astana a terminé le prologue satisfait de sa prestation dans la première épreuve contre-la-montre du Tour 2010, qu’il a résumée ainsi : « Je suis satisfait du résultat ».
Après une première analyse du classement, Alberto a ajouté: « j’ai devancé pratiquement tous les favoris et ai pu leur grappiller quelques secondes. C’est vrai que je n’ai pas réussi à prendre le rythme qui m’aurait plu, mais je suis satisfait de ma performance dans ce prologue ».
A propos des écarts, Alberto a préféré attendre un peu pour faire une analyse à tête reposée, déclarant tout de même au sujet de certains concurrents directs « étant donné la très courte distance, certains coureurs ont déjà perdu beaucoup de temps ».
Concernant le parcours Alberto dit : “il était très difficile parce qu’on ne pouvait pas prendre de risques outre mesure. Il est préférable de perdre quelques secondes que de risquer une chute. »
Enfin, Contador conclut qu’il n’attache pas d’importance au temps réalisé par Armstrong. « Ces résultats ne changent pas le moins du monde la course. Les écarts sont minimes et il ne faut par leur donner trop d’importance ».
Alberto Contador a également fait une évaluation positive des améliorations qu’il a testées pour la première fois, surtout le nouveau casque Giro et le vélo de contre-la-montre Specialized, sur lequel ressortent les dernières améliorations du guidon.
PHOTO GALLERY
RESULTS: Contador in the prologue, 6th (0:27 Cancellara). Contador in the GC, 6th (0:27 Cancellara).
TOP TEN: 1 Fabian Cancellara (total time 10:00:44), 2 Tony Martin (0:10), 3 David Millar (0:20), 4 Lance Armstrong (0:22), 5 Geraint Thomas (0:23), 6 Alberto Contador (0:27, 7 Tyler Farrar (0:28), 8 Levi Leipheimer (0:28), 9 Edvald Boasson Hagen (0:32), 10 Linus Gerdemann (0:35)
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